Le sociologue tente de comprendre pourquoi l'équipe de France de football souffre d'une image dégradée dans l'opinion publique. Il examine les tensions existant entre, d'une part, des joueurs au sommet de la réussite sportive et économique, porte-parole et exemples des classes populaires et, d'autre part, des journalistes, soumis à une forte concurrence professionnelle, avides de scoops.
Les rapports entre football et immigration sont anciens et structurants. La circulation internationale des joueurs et l'incorporation de jeunes d'origine immigrée dans les équipes locales et nationales font du football une vitrine cosmopolite et mondialisée. Pour autant depuis l'éphémère glorification de l'équipe « Black-Blanc-Beur » en France en 1998, la place des joueurs d'origine immigrée dans les clubs et dans l'équipe nationale, en particulier ceux liés à l'immigration postcoloniale, fait l'objet de nombreux débats...
Cet essai rejette l'idée d'une sélection naturelle qui permettrait aux coureurs d'Afrique de l'Est et du Nord d'obtenir tous les succès depuis les années 1980. Il analyse les logiques sociales qui conditionnent la réussite athlétique, notamment l'offre d'un travail dans le domaine de la course à pied, liée à l'émergence du profesionnalisme en Europe au début des années 1980.
Entre le Mexique et les Etats-Unis, le transport des migrants est devenu une véritable industrie. Des compagnies d'autocars ayant pignon sur rue disputent ce juteux marché à de multiples acteurs informels équipés de camionettes qui sillonnent les régions frontalières. Suivant qu'ils aient ou non des papiers, les migrants font appel à l'un ou l'autre de ces modes de transport. Monterrey, Houston, Tijuana ou San Diego constituent les plaques tournantes de ce commerce dont l'objet est de vendre aux migrants les conditions de leur mobilité.
Ce dossier explore la manière dont la pratique sportive et plus généralement les loisirs participent ou non à la formation de frontières entre des populations migrantes et la société française en fonction des contextes historiques et spatiaux. Depuis le tournant du XXe siècle en France, le sport produit de l'altérité et l'entre-soi ou au contraire favorise les échanges entre populations et le "vivre ensemble". Les articles analysent donc la grande plasticité du sport en situation coloniale ou postcoloniale (extrait de la quatrième de couverture).
Les différentes contributions au présent dossier questionnent les usages médiatiques de la mémoire dans l'usage du sport au cours des dernières décennies en prenant soin de mettre au jour les enjeux contemporains de ces « migrations en mémoire »
Les relations entre l'activité commerciale et les mobilités sont interrogées à travers 4 thématiques : la mobilité des consommateurs, le commerce et les lieux de transit, les modes de transport et les politiques publiques. Les analyses portent sur des exemples français et étrangers (Turquie, Pérou, Afrique), illustrant la diversité des choix des consommateurs et des pratiques d'achat.
Comment se déplace t-on au quotidien dans les villes africaines, dans un contexte de pauvreté très prégnant et quelles stratégies d'adaptation est-on amené à développer ? Essor des motos-taxis dans plusieurs villes, la voiture particulière qui permet d'élargir le cercle de ses bénéficiaires occasionnels au-delà de son détenteur.
Les discriminations dans les sports et plus largement dans le cadre des activités physiques sont légion. Les analyses sociologiques de ce phénomène précisent à la fois leur ampleur, leur variété et leur complexité. Les discriminations se combinent aux stéréotypes notamment corporels, et conduisent à des restrictions injustes de pratiques, voire à des stigmatisations répétées de certaines populations comme les personnes à mobilité réduite, les homosexuel (le)s, les sportif(ve)s d'origine asiatique isi, ou les Latinos ailleurs...
Les stratégies de recrutement international des footballeurs pour l'Europe dessinent de nouvelles diasporas sportives dont le dossier analyse les particularités et les conséquences sur la vie des clubs et les relations avec les supporters. Sont également publiés les résultats de recherches sur l'évolution des pratiques amateurs, sur la réalité du football et sur les discriminations au sein de clubs dans les quartiers populaires
L'esprit de compétition que le sport exhorte, oppose, classifie, discrimine et donc exclut les plus faibles. Mais le sport n'offre pas que le pire. Il parvient aussi à (re)socialiser des jeunes chômeurs en perte de repères. Bien sûr, le sport en tant que tel ne sera jamais un remède à l'exclusion. Le faire croire, c'est se priver des vrais remèdes qui sont du ressort des politiques de l'éducation, de l'emploi, de l'intégration, de la gestion des villes -rien que ça.
Contributions et réflextions de jeunes chercheurs européens et de journalistes en matière de discrimination dans le sport. A partir d'une approche pluridisciplinaire en sciences sociales, les auteurs montrent comment les médias et leurs professionnels peuvent être le relais, par le biais de leurs reportages sportifs, des initiatives de lutte contre les discriminations...(extrait de la quatrième de couverture).